La question des retraites

Notre gouvernement a confirmé récemment qu'il allait entamer des négociations pour traiter la question des retraites avant la fin du quinquennat, et ce, malgré les positions unanimement négatives de l'ensemble des syndicats.

La proposition qui serait mise sur la table serait une retraite minimale à 1 000 euros par mois, mais avec en contrepartie la nécessité de travailler plus longtemps. La suppression ou la réduction des avantages liés aux régimes spéciaux de retraites serait aussi à l'ordre du jour.

Bref, tout ceci nous annonce des moments difficiles socialement, alors que nous devons sortir de la crise amplifiée par la pandémie, comme si la mésaventure de 2019 ne suffisait pas.

Le Revenu Universel tel que je le propose à 900 euros mensuel net d'imposition qui s'appliquerait à tous les retraités, quels qu'aient été leurs parcours professionnels, pourrait tout à fait représenter le premier échelon de la retraite avec, d'une part l'avantage d'être égalitaire pour tous, et d'autre part d'être simple et parfaitement connu dès que l'on démarre une vie active, alors qu'aujourd'hui il faut monter un dossier 2 ans avant son départ en retraite pour en connaître le montant;.

Bien entendu, les montants supérieurs à ces 900 euros seraient versés par les régimes complémentaires qui recevraient les cotisations des actifs, ce qui permettrait pour tous les retraités d'augmenter le niveau de leur retraite nette complémentaire, car la CSG/CRDS s'appliquerait à un montant réduit de 900 euros.   

Il aurait aussi l'avantage de porter les retraites de réversion au même niveau que les retraites pour le conjoint survivant ce qui est loin d'être négligeable. 

La question du financement de la retraite ne se poserait plus, car le Revenu Universel serait totalement couvert par les contributions de tous les acteurs économiques et sociaux, et la question de l'âge de départ à la retraite, que l'on pourrait ramener à 60 ans comme le réclament beaucoup, ne poserait aucun problème.

Il appartiendrait à chacun de décider au delà des 60 ans du montant de retraite complémentaire qu'il souhaiterait obtenir en fonction du nombre de points obtenus par ses cotisations et de la valeur du point de celle-ci.

Pourquoi se priver d'une solution aussi simple que socialement équitable, qui aurait aussi l'avantage d'être un argument choc dans le cadre de la campagne présidentielle? Une manière magnifique de sortir par le haut de l'ornière des retraites ! "


Eric Wuithier, le 20 septembre 2021

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