La prise en charge du risque de dépendance

Lors de son quinquennat, Emmanuel Macron avait annoncé qu'il voulait que le risque de dépendance, appelé autrement le cinquième risque de la Sécurité Sociale pour la perte d'autonomie des personnes âgées, puisse être créé et pris en charge.

A l'époque, le coût immédiat de cette nouvelle aide devait être de l'ordre de 2,3 milliards d'euros chaque année, et il fallait trouver le moyen de la financer. Des hypothèses diverses avaient été envisagées, comme une utilisation partielle de la CSG via la Cades (Caisse d'Amortissement de la Dette Sociale°

Cependant, une projection à 2030 du coût à financer devrait s'élever à environ 9 milliards d'euros annuellement. Pour ce montant bien plus élevé, aucune source de financement n'avait été évoquée, au motif que ce sujet devrait être pris en compte par les gouvernements ultérieurs opérant dans des contextes économiques différents.

Depuis, la pandémie est passée et a chamboulé tout le contexte économique, social et financier de notre pays.

Il a quelques jours, Jean Castex a fait des annonces sur le sujet de la dépendance, en mettant sur la table 440 millions d'euros pour d'une part augmenter de 15% au 1er octobre prochain, près de la moitié des aides à domiciles, et d'autre part augmenter à 22 euros au 1er janvier 2022 le plancher des heures d'intervention à domicile.

Il a indiqué par ailleurs que le nombre des soignants en EHPAD devrait être augmenté de 10 000 personnes en 5 ans pour que ces établissements puissent être mieux médicalisés. Le financement de cette mesure serait assuré par l'utilisation de 0,15% sur la CSG;

L'effort est méritoire, mais on est loin de l'ambition initiale.

Avec le Revenu Universel, tel que je le propose dans mon livre, les entreprises financeraient le risque de dépendance à hauteur de 50 euros par mois et par salarié.

Le montant ainsi obtenu couvrirait immédiatement les 9 milliards de coût à terme du risque de dépendance, et cet ajout à la contribution au financement du Revenu Universel ne pénaliserait aucunement la rentabilité des entreprises qui, au final feraient des économies sur leur masse salariale.

Alors, pourquoi ne pas aller dans cette direction ?


Eric Wuithier, le 27 septembre 2021

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